Rencontre avec Camille, étudiante du cursus Ingénieur, sélectionnée pour le Tour Aérien des Jeunes Pilotes

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• Camille Delesalle, 20 ans, vient de terminer sa première année du cursus Ingénieur généraliste à l’ISAE-SUPAERO.
• Elle fait partie des 45 pilotes de 18 à 24 ans sélectionnés par la Fédération Française Aéronautique pour réaliser le Tour Aérien des Jeunes Pilotes.
• Entre deux étapes, elle revient sur cette aventure humaine et sur sa passion d’enfance pour les avions qu’elle poursuit à travers ses études.

Camille Delesalle
Camille est son avion DR400 sur le TAJP, lors de l’étape à l’aérodrome Toulouse-Lasbordes. « Il est parqué juste devant le hangar de l’ISAE-SUPAERO ! » ©ISAE-SUPAERO

Comment t’est venue l’envie de passer ton brevet de pilotage à l’adolescence ?

Depuis l’enfance, je rêve d’être pilote de ligne. Quand j’ai eu 13 ans, ma grand-mère m’a amenée à l’aéroclub de sa ville et ça m’a donné envie de débuter la formation PPL. Mes parents m’ont alors offert un vol d’initiation et ils ont demandé à l’instructeur de faire un peu bouger l’avion, pensant que cette passion me passerait ! Mais en prenant les commandes, j’ai adoré. Ma famille m’a alors soutenue dans cette voie et j’ai commencé à prendre des cours. J’ai obtenu mon PPL à 17 ans.
 

Es-tu entrée à l’ISAE-SUPAERO avec l’idée de devenir pilote professionnelle ?

J’ai fait mes choix pour Parcoursup en plein COVID. À cette époque, les pilotes étaient licenciés par les compagnies. J’ai donc cherché une autre voie en lien avec l’aéronautique. Je me suis dirigée vers une prépa PCSI/PSI* à Paris avec un seul but : l’ISAE-SUPAERO. C’était la seule école qui m’intéressait ! Je m’en suis donnée les moyens et aujourd’hui, je suis super contente d’y être. Avec mon diplôme d’ingénieure, je souhaiterais contribuer à l’aviation verte. C’est important si on veut continuer à pratiquer notre passion. Mais je garde aussi mon rêve en tête et aimerais passer mes qualifications pour voler aux instruments une fois mon diplôme obtenu.
 

Arrives-tu à concilier ton activité de pilotage et les cours à l’ISAE-SUPAERO ?

Tout à fait ! Comme j’ai déjà le PPL, je n’ai pas pu profiter des avions de Sup’, qui sont réservés à la formation des étudiants qui préparent le brevet. Mais je me suis inscrite à l’aéroclub Claude-Chautemps qui est juste à côté du hangar de l’ISAE-SUPAERO sur l’aérodrome de Toulouse-Lasbordes. À la pause déjeuner, je prends mon vélo, je rejoins Lasbordes et je vais voler.
 

Le Tour Aérien des Jeunes Pilotes (TAJP)

Le TAJP est un tour de France en avion organisé tous les deux ans par la Fédération française aéronautique (FFA). Il réunit une quarantaine de pilotes âgés de 18 à 24 ans, sélectionnés selon des critères d’aptitude. Il comprend plusieurs épreuves de navigation entrecoupées de rencontres au sol avec le public, dans le but de promouvoir l’aviation légère. Cette année, il s’est composé de six étapes à Belfort, Tours, Dinard, Niort, Toulouse et Clermont.

 

Raconte-nous ta sélection pour le Tour Aérien des Jeunes Pilotes…

Je me suis inscrite à la sélection en janvier. Nous étions 110. Pour la première phase, je devais définir un tracé à partir de contraintes. J’ai ensuite dû réaliser un vol de 2 heures avec un tracker GPS qui permettait à la FFA de vérifier ma route. À la fin de cette épreuve de navigation, il y a eu une épreuve de maniabilité. La deuxième phase de sélection s’est passée sur un week-end au sein d’un CREPS, avec des épreuves de théorie, de navigation, de groupe avec une problématique à résoudre et une interview face caméra. À l’issue, nous étions 45. J’ai retrouvé Jordan Goncalves, qui est en dernière année du cursus Ingénieur de spécialité Génie industriel par apprentissage, et Alexandre Iché, tout juste diplômé et qui a passé son PPL à l’ISAE-SUPAERO.
 

Sur 45 pilotes sélectionnés, vous n’êtes que six jeunes femmes. Est-ce que tu te vois comme une ambassadrice des femmes pilotes ?

Je pense que les filles s’autocensurent davantage et j’ai envie de combattre cela. À travers mon expérience, je souhaite démontrer que c’est important d’être là, que tout le monde est capable de devenir pilote ! Pour le TAJP, j’ai été sponsorisée par l’Association des Femmes Pilotes, qui m’a contactée sans que j’aie eu besoin d’en faire la démarche. Cela m’a touchée.
 

Que retiendras-tu de ton expérience sur le TAJP ?

D’abord le côté humain, qui est beaucoup plus fort que ce que j’avais imaginé. Quand on vole, on s’entend tous sur la même fréquence radio. On partage ensemble cette aventure dans les airs comme au sol et j’en garderai de super souvenirs. C’est aussi une incroyable montée en compétences côté pilotage. On est au quotidien avec notre avion. Je n’ai jamais autant volé en si peu de temps. Je suis désormais à 170 heures de vol !

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