Marie-Hélène Baroux, nouvelle directrice générale de l’ISAE-SUPAERO !

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- Marie-Hélène Baroux a pris les fonctions de directrice générale de l’ISAE-SUPAERO le 1er août 2024, succédant à Olivier Lesbre.

- Ingénieure générale de l’armement, spécialisée dans les télécommunications et dans l’ingénierie aérospatiale, elle est la première femme à occuper ce poste.

- Elle retrouve un Institut qu’elle connaît bien, y ayant exercé les fonctions de directrice adjointe de 2019 à 2021.

Marie-Hélène Baroux - nouvelle Directrice Générale ISAE-SUPAERO - 2024

«  Si on m’avait dit, au début de ma carrière, que j’exercerais ces fonctions, je ne l’aurais pas cru. Mais j’ai l’impression que mon parcours m’a naturellement amenée là.  » À la bonne place, au bon moment  : c’est avec sérénité et «  beaucoup de fierté   » que Marie-Hélène Baroux, ingénieure générale de l’armement, a pris ses fonctions de directrice générale de l’ISAE-SUPAERO le 1ᵉʳ août 2024. Elle succède à Olivier Lesbre, qui a marqué l’Institut de son empreinte (2014-2024).

Cette Toulousaine de naissance, mère de trois enfants, connaît bien l’Institut et l’affectionne à plusieurs titres. D’abord par atavisme familial  : son père, Jean Pinet, pilote d’essai du Concorde, est passé par Supaéro et par ses clubs étudiants. Marie-Hélène Baroux a en partie suivi ses traces, profitant de l’opportunité, au cours de ses études à Télécom Paris, d’effectuer sa troisième année sur les bancs de l’école toulousaine, où elle a poursuivi en Mastère (1993).

Son nom est également associé à l’ISAE-SUPAERO puisqu’elle y a officié comme directrice adjointe de 2019 à 2021. En pleine pandémie de Covid-19, «  j’étais responsable de la cellule de crise et de la préservation des conditions de vie et d’études des étudiants  », précise-t-elle. Elle a par ailleurs assuré la mise en place de la feuille de route Horizons, la stratégie de l’ISAE-SUPAERO sur le développement durable. Un sujet qui lui tient à cœur.

Spécialiste en ingénierie aérospatiale et en télécommunications

Mais revenons en 1993. À l’issue de ses études supérieures, Marie-Hélène Baroux intègre la Direction générale de l’armement (DGA), où elle effectuera «  une longue carrière  ». Sa double spécialisation en télécommunications et en ingénierie aérospatiale constitue une particularité dans son parcours, puisqu’elle a occupé alternativement des postes dans ces deux secteurs. Une diversité de points de vue qui lui «  a beaucoup servi et a servi les projets sur lesquels j’ai travaillé  », estime-t-elle.

Au sein de la DGA, elle a notamment occupé un poste de responsable d’expertises et d’essais dans le domaine de la compatibilité électromagnétique au Centre d’Essais Aéronautiques de Toulouse (CEAT, aujourd’hui DGA Techniques aérospatiales). Elle a également pris, au sein de la direction des opérations de la DGA, la direction du programme CERES, une constellation de trois satellites de renseignement d’origine électromagnétique. Quatre ans plus tard, au sein de la direction de la stratégie de la DGA, elle a piloté la montée en puissance de la coopération européenne en matière de programmes d’armement.

Elle a également travaillé à l’ONERA et à l’OCCAr (Organisation conjointe de coopération en matière d’armement) où elle s’est chargée de la mise en place des aspects «  cybersécurité  » et «  sécurité informatique  » au sein de l’avionique et des systèmes sol de l’avion militaire A400M. 

Une solide expérience de l’encadrement

Autre particularité de la carrière de Marie-Hélène Baroux  : «  Je suis passée par toutes les étapes du management, de la petite équipe à la direction d’un centre d’essais en passant par la gestion de projet.  » Des expériences qui ont nourri sa réflexion sur l’encadrement  : «  Travailler sur le management, c’est travailler sur l’humain.  » Juste avant sa nomination à la direction générale de l’ISAE-SUPAERO, elle a œuvré au sein de la direction des ressources humaines de la DGA, avec pour missions principales de consolider la fonction managériale, de transformer les modes de travail vers davantage de collaboratif et de déployer le travail hybride.

Dans ses nouvelles fonctions, elle souhaite ainsi veiller à la formation des futurs ingénieurs à des postes à responsabilité. «  Les ingénieurs ont un important rôle technique, mais beaucoup font aussi du management. Aujourd’hui, les industriels sont friands de soft skills et avec une bonne méthode, on peut mener un encadrement différent et bénéfique pour tous.  »
 

Les ingénieurs ont un important rôle technique, mais beaucoup font aussi du management. Aujourd’hui, les industriels sont friands de soft skills et avec une bonne méthode, on peut mener un encadrement différent et bénéfique pour tous. 

«  Maintenir la place de l’industrie aérospatiale dans le monde  »

Pour mener à bien ses nouvelles missions, Marie-Hélène Baroux pourra s’appuyer sur un allié de taille  : le Contrat d’objectifs et de performances (COP) 2022-2026, qui fixe les objectifs stratégiques de l’Institut. «  C’est un document très structurant qui va dans une direction pertinente.  » Une feuille de route dont elle sera attentive au «  renforcement de certains axes  ».

«  Il y a d’abord la consolidation de nos relations avec la défense  », note-t-elle, soulignant le nécessaire resserrement des liens de l’Institut avec son ministère de tutelle. «  Les compétences en aéronautique et en spatial des ingénieurs que nous formons peuvent jouer un rôle important dans un contexte international perturbé.  »

Elle souligne également «  le rôle majeur  » de l’ISAE-SUPAERO pour soutenir l’industrie aérospatiale en Europe  : «  Nous nous devons de lui fournir les talents dont elle a besoin pour maintenir la place de cette industrie dans l’excellence mondiale  ». De même, elle souhaite œuvrer à renforcer les liens de l’Institut avec l’industrie spatiale, «  un secteur très concurrentiel et à la mutation très rapide  ».
 

Nous nous devons de fournir à l’industrie aérospatiale européenne les talents dont elle a besoin pour maintenir sa place dans l’excellence mondiale. 

Afin d’intensifier la réponse aux attentes des industriels pour la formation en aéronautique et en spatial, Marie-Hélène Baroux évoque un atout de taille  : le Groupe ISAE, qui fédère les écoles françaises du domaine de l’ingénierie aéronautique et spatiale sous une bannière commune. «  Le groupe ISAE répond à un enjeu fort de l’industrie aérospatiale dans la diversité des compétences et des profils dont elle a besoin. Il fédère déjà cette diversité et a notamment créé un parcours d’ingénieur par apprentissage, très prisé aujourd’hui. ».

Le rapprochement de l’ISAE-SUPAERO avec l’ENAC, dans un contexte d’évolution rapide du paysage de l’enseignement supérieur, fera partie de ses chantiers prioritaires  : «  Ce rapprochement est important pour penser le transport aérien de demain et pour faire émerger les compétences et la recherche dont le secteur a besoin pour se transformer.  »

Des ingénieurs de haut niveau pour «  transformer notre société  »

Au-delà de l’apport de l’Institut aux secteurs aérien, spatial et défense, elle insiste aussi sur le rôle de l’ISAE-SUPAERO pour former des ingénieurs capables de répondre aux défis du monde de demain. «  Former des ingénieurs de haut niveau, c’est préparer l’avenir en lui fournissant la matière pensante et les talents qui participeront à la structuration du monde dans lequel nous vivons, souligne-t-elle. Le secteur aérospatial est souvent pourvoyeur de technologies de pointe qui vont ensuite irriguer la société entière. Se former à l’ingénierie aérospatiale, c’est saisir l’opportunité de transformer notre société avec de nouvelles approches.  »
 

 Le secteur aérospatial est souvent pourvoyeur de technologies de pointe qui vont ensuite irriguer la société entière. Se former à l’ingénierie aérospatiale, c’est saisir l’opportunité de transformer notre société avec de nouvelles approches. 

Enfin, Marie-Hélène Baroux attache une importance toute particulière à la diversification des profils  : «  En tant que femme dans un milieu très masculin, je peux témoigner de la force que représente la mixité. Attirer diverses personnes amène des points de vue complémentaires et stimule l’innovation comme l’efficacité.  » En tant que directrice adjointe de l’Institut, elle avait étroitement œuvré avec le programme d’ouverture sociale de l’Institut, OSE l’ISAE-SUPAERO. «  Le nom est bien choisi. Tout le monde a sa place dans l’ingénierie aérospatiale, il suffit d’oser  !  »


Dates clefs

1968 Naissance à Toulouse
1992 Diplômée de Télécom Paris
1993 Diplômée de Supaéro (Mastère), intègre la DGA en tant qu’ingénieure de l’armement
1997 Devient responsable d’expertises et d’essais au Centre d’Essais Aéronautiques de Toulouse (CEAT)
2003 Rejoint l’OCCAr au sein de la direction de programme de l’avion militaire A400M
2008 Rejoint l’ONERA en tant que chargée de mission antennes multifonctions, puis la DGA Techniques aéronautiques comme sous-directrice technique
2013 Dirige le programme CERES au sein de la direction des opérations de la DGA
2015 Nommée directrice de la DGA Techniques aéronautiques
2017 Rejoint la direction de la stratégie de la DGA
2019 Nommée directrice adjointe de l’ISAE-SUPAERO
2021 Rejoint la direction des ressources humaines de la DGA
2024 Nommée directrice générale de l’ISAE-SUPAERO

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