«  Mon été au Jet Propulsion Laboratory de la NASA  »  : le témoignage d’Axel, étudiant du Mastère Spécialisé® TAS Astro

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- Depuis mai, Axel Coulon est en stage au fameux JPL de la NASA, à Los Angeles.

- Il y travaille à la détection de sites d’atterrissage d’hélicoptères sur Mars.

- Étudiant du MS TAS Astro, il raconte cette incroyable aventure spatiale qui l’a mené de sa Lorraine natale en Californie.

Axel Coulon - stage JPL 2024 - 5

C’est l’histoire d’un gamin de Lorraine qui s’est toujours posé beaucoup de questions. « Depuis l’enfance, je suis en quête de sens, affirme Axel Coulon. C’est pourquoi je me suis intéressé très tôt à la philo comme au spatial. » Il y a quatre ans, la mission américaine Mars 2020 a transformé ce centre d’intérêt en passion.

Cette mission d’exploration de la Planète rouge, qui a abouti à l’envoi sur Mars du rover Perseverance, a été développée par le Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la NASA. Mais à l’époque, en 2020, Axel était loin de s’imaginer qu’il travaillerait lui-même au sein de ce prestigieux laboratoire, en qualité d’étudiant de l’ISAE-SUPAERO. En pleine pandémie de Covid-19, il poursuivait ses études sup’ à Polytech Nancy, une école d’ingénieurs située près de chez lui.

Et il restait scotché devant l’odyssée de Perseverance. « Je me demandais : comment a-t-on pu envoyer un hélicoptère et un rover sur Mars ? » L’aventure martienne a fini par peser sur sa décision d’orienter sa formation vers le spatial, plus précisément vers les rovers et les hélicoptères spatiaux.
 

J’ai toujours eu envie de faire Supaéro. Mais prépa et Grandes Écoles, ce n’était pas commun dans le milieu où j’ai grandi. 

Après un séjour académique à Montréal pour étudier l’automatique embarquée, Axel a d’abord décroché un stage à l’European Astronaut Center (EAC) de l’ESA, à Cologne. Premier rêve éveillé. « J’aidais au développement électronique de logiciels pour les tablettes permettant aux astronautes d’envoyer des données depuis les entraînements terrain. J’ai eu l’occasion de collaborer avec des astronautes européens comme Luca Parmitano et de croiser plusieurs fois Thomas Pesquet. Je pensais au village de 1 000 habitants où j’avais grandi et je me disais, c’est incroyable ! »

Une fois son diplôme d’ingénieur en poche, il s’est orienté vers une année de spécialisation à l’ISAE-SUPAERO via le Mastère Spécialisé® TAS Astro. Septembre 2023, cap sur Toulouse et sur l’accomplissement d’un nouveau rêve : « J’ai toujours eu envie de faire Supaéro. Mais prépa et Grandes Écoles, ce n’était pas commun dans le milieu où j’ai grandi. »

Sur le campus toulousain, Axel s’est pourtant vite senti comme un poisson dans l’eau. Il s’est lié avec d’autres passionnés d’espace, s’est inscrit aux clubs de plongée et de foot. Il s’est aussi immergé à 100% dans sa formation : « C’était une année intense et exigeante, mais super pour acquérir une connaissance complète de l’ingénierie du spatial ! » Et surtout, il a pu échanger avec des alumni de retour de stage à la NASA. C’est là que l’idée, encore folle quelques mois plus tôt, a pris forme dans son esprit : « Moi aussi, je vais le faire. »
 

Mes professeurs me soutenaient beaucoup. Je me suis rendu compte que quand on ose demander de l’aide, on en obtient. Et ça donne de la confiance. 

Mais un stage au JPL, cela n’était pas gagné d’avance. « Grâce à mes professeurs, j’ai contacté de nombreux chercheurs qui travaillent dans la flight robotics, mais les réponses ont mis du temps à arriver. »

Sans perdre de temps, il s’est alors lancé dans une autre épreuve : trouver des financements. Plusieurs mois ont passé, pendant lesquels Axel a pris le risque de refuser une belle opportunité de stage en France. Car au fond de lui, il ne cessait d’y croire. « Mes professeurs de Toulouse et de Nancy me soutenaient beaucoup. Là, je me suis rendu compte que quand on ose demander de l’aide, on en obtient. Et ça donne de la confiance. » Et il avait raison. Son profil méritant et ses résultats lui ont permis d’obtenir une bourse Espace de la Fondation des Ailes de France, une bourse de sa région (Grand Est) et une bourse de la Fondation ISAE-SUPAERO. Au bout de quatre mois et demi, il a bouclé son budget en complétant ce financement par un prêt de cette même Fondation.
 

Il y a plein d’anciens de Sup’ à L. A.  ! Les premières semaines, quand je me baladais avec mon tee-shirt ou ma casquette de l’ISAE-SUPAERO, je me faisais arrêter dans la rue. Je me disais  : ils sont partout  ! 

Axel Coulon - stage JPL 2024

Los Angeles est enfin en ligne de mire. Fin avril 2024, Axel part avec l’excitation de découvrir ce laboratoire à qui il doit sa passion. Mais aussi la Côte-Ouest et le fameux American way of life. « Au début, tu découvres la vie américaine, tu es émerveillé, relate-t-il. Il y a des fêtes dans les maisons, tu visites la Californie… Tout paraît grand. Déjà, en voyant L. A. depuis le hublot de l’avion, tu te demandes : mais quelle est la taille de cette ville ? » De temps à autre cependant, la Ville Rose se rappelle à lui. « Il y a plein d’anciens de Sup’ à L. A. ! Les premières semaines, quand je me baladais avec mon tee-shirt ou ma casquette de l’ISAE-SUPAERO, je me faisais arrêter dans la rue, plaisante-t-il. Je me disais : ils sont partout ! »

Rien qu’au JPL, il retrouve cinq autres étudiants de l’ISAE-SUPAERO, tous issus du cursus Ingénieur généraliste. « Je crois qu’on n’a jamais été autant en même temps ! » L’ambiance est « très internationale » et le site l’émerveille : « C’est comme je l’imaginais. Je travaille dans la nouvelle volière à drones. On voit qu’il y a beaucoup de matériel, beaucoup d’argent. »
 

Il y a plein d’anciens de Sup’ à L. A.  ! Les premières semaines, quand je me baladais avec mon tee-shirt ou ma casquette de l’ISAE-SUPAERO, je me faisais arrêter dans la rue. Je me disais  : ils sont partout  ! 

Axel Coulon - stage JPL 2024

Son stage de recherche porte sur la détection de sites d’atterrissage pour les hélicoptères sur Mars, dans la lignée de Mars 2020. La culture d’entreprise est cependant différente de ce qu’il connaît en Europe. Heureusement, Axel a déjà eu l’occasion de travailler dans un milieu américain, lors d’un semestre académique au sein de l’antenne française de l’université Georgia Tech, à Metz. « Aux États-Unis, on ne voit pas pareil qu’en France le travail et le management. On résout les problèmes à la manière d’un audit. Chacun est aussi très libre pour agir, ça met en confiance. On part du principe que les gens savent ce qu’ils font. »

Cette liberté d’initiative est d’autant plus accrue qu’il est arrivé quelques mois seulement après un plan de licenciements d’ingénieurs au JPL. « Il y avait du travail et on m’a tout de suite donné les responsabilités d’un ingénieur. »
 

Aux États-Unis, on ne voit pas pareil qu’en France le travail et le management. On résout les problèmes à la manière d’un audit. Chacun est aussi très libre pour agir, ça met en confiance. On part du principe que les gens savent ce qu’ils font. 

Pour autant, il ne se voit pas rester aux États-Unis à l’issue de son stage. « En tant que Français, ça me semble important de revenir travailler en Europe, sur le continent qui m’a formé et qui m’a tellement apporté. » Après ses premières amours martiennes, c’est du côté de la Lune qu’il se projette désormais. « Avec la perspective des explorations à venir, c’est très enthousiasmant ! » Son nouvel objectif ? « Travailler à l’ESA, du côté de l’EAC où j’avais fait mon stage, et où des équipements lunaires sont en développement. »

C’est certain, le soleil californien lui manquera à son retour, juste après Halloween. Mais Axel a aussi hâte de retrouver ses proches. « Ici à L. A., chacun a sa voiture, sa maison, il y a peu de gens dans la rue. L’ambiance sociale de la France me manque un peu ! »

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